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samedi 31 mars 2012

Why so Batman ?


     S'il y a bien un truc qui est à chier dans l'univers du jeu vidéo, ce sont les adaptations de licence. Films, séries, Comics, BD etc... ça a toujours fait un flop. On ne sait pas trop pourquoi, à croire que les mecs se disent "Oh Fuck it ! C'est une licence reconnue on peut le torcher vite fait le jeu, il se vendra bien grâce au nom sur la boite !". Et c'est fort dommage, car le milieu du cinéma et du comics, principalement, sont souvent une vraie mine d'or en termes de gameplay et de background. On peut penser notamment aux jeux des X-Men qui sont tous plus foirés les uns que les autres (sauf X-Men : Origins. C'était pas parfait, mais ultra-défoulant). Ce genre de licence peut aboutir à un gameplay tellement profond et recherché, que voir autant de gâchis me donne presque envie de torturer mon chat. Et puis Rocksteady est né. Et puis LE meilleur jeu Batman, LE meilleur jeu adapté d'une licence et LE meilleur jeu de l'année 2009 est né (enfin on dit que c'est MW2 mais c'est faux. C'est caca). Bref, Rocksteady a donné une fessée cul-nu à tous les anciens du milieu. Premier jeu, premier carton , PERFECT RATE ! Ils ont clairement compris ce qu'on attendait d'un jeu Batman. Du coup, ça n'a pas loupé, on a eu le droit à la suite d'Arkham Asylum, j'appelle Arkham City au comptoir ! Attendue par les fans au tournant, cette suite était un moyen de savoir si les développeurs avaient eu un coup de bol et s'ils allaient se frotter à la malédiction du second épisode, c'est à dire 2 fois plus nul !


U mad Bro ?
Batman est partout, il tape du vilain jusque dans ton menu de jeu. En effet, dès qu'on allume le jeu, impossible de ne pas visiter tous les menus pour voir Batman casser du vilain au fur et à mesure qu'ils défilent, fracassant tous les cranes à coup de Bat-Punch au rythme de notre navigation. Jouissif. Mais bref, voyons ce que ce jeu a dans le ventre. Dès le départ, on a une petite surprise ! Nous ne sommes pas avec Bruce mais Catwoman ! Une forme de déception et de joie se forme alors sur notre visage. Cool on contrôle d'autres persos, mais les combats musclés de la chauve-souris m'allaient très bien ! ... Et puis j'ai eu tort. Catwoman, en plus d'être plus agile, a autant de punch que son congénère. Ajoutons en plus des animations vraiment, vraiment, vraiment, Über-réussies et nous voila devant un beau combat entre super-vilains (et oui, Catwoman est vilaine, ne l'oublions pas). Évidement, son but principal est ici de voler Double-Face (encore et toujours) mais le bougre parvient à la capturer. La scène avec Catwoman s'arrête alors là et on reprend notre milliardaire favori ... Qui subit un interrogatoire. Apparemment, Hugo Strange l'a capturé et on se retrouve nez à nez avec le vilain qui nous explique, en gros, qu'il connaît notre identité et qu'il va nous envoyer à Arkham city : une ville-prison. Cette ville est remplie de tous les dangereux prisonniers de Gotham et des prisonniers politiques (logique en soi n'est ce point ?). Et là un truc nous turlupine. Si on est dans la plus grande prison de Gotham, va y avoir du super-vilain en masse !? OMG !? OMG ! OMGGGG ÇA VA ÊTRE ÉPIQUE !! *dégouline de bave* ... Hum ... Pardon ...

Bruce pas content. Bruce tout casser !
(Ah merde c'est pas Hulk là)

Et oui la force de cet épisode, c'est qu'il y a de la concentration de masse de super-vilains ! Le Pingouin, Double Face, Mr. Freeze, Deadshot, Poison Ivy, Le joker, Bane etc... Et là, vous vous dites "Eh ouais mais à tous les coups ils ont fait plein de personnages mais ils sont pas aboutis !" Et bah non mon enfant, détrompe toi. Quand Rocksteady fait, Rocksteady le fait à fond. Et c'est le plus impressionnant en fait. Tous les personnages ont leurs histoires qui sont respectées et approfondies au maximum ! Il y a même Robin, qui fait une apparition furtive et est présent en mode défi via un DLC. Il est totalement charismatique et on aurait presque tendance à oublier son horrible costume de 1960 et sa dégaine totalement homosexuelle. A l'instar du premier Arkham, les doubleurs sont presque les mêmes que celui de la série animée (vous savez, le truc qu'on ne loupait pas à 17h sur la 3 en prenant son goûter au retour de l'école). Du coup on se retrouve avec des dialogues de qualité, dictés par des acteurs de qualité ! Mais depuis tout à l'heure je m’extasie sur mon clavier à vous baver de l'arc-en-ciel sur mon expérience Batmanesque mais j'oublie de continuer !


Like a Boss !

Une des premières choses que l'ont remarque, c'est que le système de combat ne se limite plus aux phases de combats. Certaines scènes nous demanderont d’être réactif et d'appuyer sur la touche de contre pour s'en sortir (une QTE donc). Cela nous oblige à garder notre manette en main quoi qu'il arrive. Sinon, le système de combat n'a pas changé du premier, et est on ne peut plus simple. Une touche pour attaquer, une touche pour contrer, une touche pour esquiver et une touche pour étourdir. Voilà la base. Là où c'est cool, c'est qu'on peut attaquer à droite, à gauche, en haut, en bas, Batman fait des bonds automatiquement vers ses ennemis en attaquant vers eux suivant la direction du joystick. Lorsqu'un vilain veut nous attaquer, un petit signe au dessus de sa tête nous prévient qu'il faut appuyer sur la touche de contre (« Y » pour les possesseurs de manette Xbox, sûrement « Δ » pour les possesseurs de PS3). Cependant, on peut faire du contre à 4 personnes en même temps maintenant ! Outre le fait d'être diablement stylé et powerful, cela ajoute aussi du rythme au combat (plus de personnes attaquent en même temps, pas comme dans Assassin's Creed où il font la queue pour te taper).

Ceci est une esquive. Ceci est très ridicule.

L'histoire va donc se dérouler sur 3 plans. Tout d'abord, on doit trouver et arrêter Hugo Strange qui tente de lancer un projet maléfique sur Arkham City mais personne n'est au courant. Notre héros devra utiliser tous ses talents de détective pour résoudre ce mystère totalement ... mystérieux. Mais le Dark Knight devra aussi faire face à son pire ennemi : Le Joker (et Harley Quinn bien sûr). Affaibli après la tannée qu'on lui a mis dans le précédent épisode, il se retranche dans ses quartiers et cherche à tout prix un remède contre sa maladie, une espèce de mutation du gène TITAN de Bane qui agit comme un poison. Et enfin il faudra se charger de tous les autres grands méchants de Batman, qui se présenteront sous forme de quêtes secondaires. Ajoutons à cela que Catwoman est rejouable dans certaines parties et aura même un choix qui influera sur le reste de l'histoire. Ce personnage est diablement bien dosé et une fois le jeu fini, on sera pleinement satisfait autant de notre aventure avec Batman qu'avec Catwoman.


Mange mon coude.

On peut aussi fortement apprécier la surface du jeu. Contrairement à Arkham Asylum, qui était concentré en petites zones, ici, on a une ville entière plutôt grande et totalement jouable sans chargement (sauf pour rentrer dans les grands bâtiments). On peut grimper partout où cela nous chante (en majeure partie) grâce au grappin et il n'y a vraiment aucune limite dans la ville. Les Level Designer se sont régalés à confectionner cette ville. Cependant (du moins sur mon PC), le moteur du jeu, bien que très joli, a tendance à pédaler un peu parfois pour charger les zones (je pense que cela vient du PhysX). Mais sinon le jeu est absolument magnifique. Fluide, très détaillé, des jolis effets toussa toussa … Rocksteady maîtrise l'Unreal Engine 3 sur le bout des doigts, même si personnellement je trouve que ce moteur gère très mal les ombres et cela me choque parfois. Et parcourir cette surface avec une musique totalement batmanesque est plus que jouissif ! Le jeu n'a rien à envier aux musiques de H.Zimmer, et s'en sort très bien avec des thèmes qui nous rappelleront notre jeunesse devant la télé (quand la télé diffusait encore des trucs bien).


Ça va tomber ! Tu vas prendre ma main dans la gueule !

Batman est de loin le super héros qui a encore du chemin devant lui. Entre les derniers films à succès, le reboot totalement cool du comics dessiné par le génial Capullo (qui en train de réaliser le comics du siècle sûrement), et les jeux qui sortent tous plus bon les uns que les autres, nul doute que mes petits-enfants en entendront encore parler. Mais déjà, ce Batman Arkham City est assurément une grosse réussite et mérite une place sur votre étagère, ô combien remplie exclusivement des meilleurs jeux (n'est ce pas ?!). Et si je devais résumer ce jeu en une phrase ce serait : I am Batman, don't Fuck with me !

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