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mardi 27 mars 2012

Killing a Werewolf ... like a bitch !


      Dans la littérature, on cite souvent des écrivains Français, Anglais, Italiens ou même Allemands. Mais parfois, on oublie la littérature de l'Est. Et si cette dernière n'a pas pondu de très bonne choses au Moyen-Age, elle a commencé à devenir très développée dans les années 1800. On peut citer Dmitri Gloukhovski, auteur du post-apocalyptique Metro 2033 qui sera adapté en 2010 en jeu vidéo (très bon d'ailleurs). Mais Andrzej Sapkowski est probablement celui qu'on retiendra le mieux dans l'univers du jeu vidéo. Écrivain Polonais de la saga de nouvelles Le Sorceleur, sortie en 1990, et d'autres sagas médiévales-fantastiques, il inspira le jeu du même nom sorti en 2007. The Witcher est un jeu basé sur l'univers de Sapkowski et est développé par les Polonais CD Projekt (éditeurs qui ont permis l'arrivée de beaucoup de titres à succès, comme Baldur's Gate, en Pologne). L'histoire prend place après la fin de la saga littéraire : Geralt de Riv , devenu amnésique, est ramené à Kaer Morhen, le quartier général des Sorceleurs. Bientôt, celui-ci est attaqué par un groupe inconnu mais nombreux. Ses membres présentent deux particularités. D'abord, ils portent des broches figurant une salamandre. Ensuite, ils semblent beaucoup s'intéresser au laboratoire de la forteresse, lieu où sont entreposés et fabriqués les précieux mutagènes qui confèrent aux Sorceleurs leurs incroyables capacités. Geralt va alors devoir découvrir qui est derrière tout ça et pourquoi. A la fin du premier volet, une ultime cinématique nous dévoilait comment Géralt parvenait à sauver le roi Foltest d'une tentative d'assassinat perpétrée par... un sorceleur ! (je vous spoile parce que de toute façon, c'est le début du 2). Ça c'est pour le petit speech du premier. Le jeu reposait principalement sur son background très riche, son univers très mature, ses quêtes à conséquences sur le scénario et ses nombreuses quêtes secondaires. Le bougre a tellement eu de succès que CD Projekt s'est senti obligé de sortir une GROSSE mise à jour répondant au doux nom de Enhanced Edition. Cette mise à jour corrigera beaucoup de bugs et ajoutera de nombreux trucs et machins totalement géniaux et surtout, elle sera gratuite (et le jeu ne peut être vendu qu'en version Enhanced dans les magasins de nos jours). Le 17 Mai 2011 sort sa suite, The Witcher 2 : Assassins of Kings, l'occasion pour nous de nous remettre dans la peau de Geralt et surtout de voir si nos polonais favoris ont autant de talent et d'inspiration quand il s'agit de faire une suite.

Voici Geralt, il est pas content et ça va chier !
Le jeu commence et étrangement, on a la sensation de déjà vu. On revoit notre bon vieux Geralt courir comme un dératé dans la foret, poursuivi par des gens. Ce n'est autre qu'un flashback du premier. On retrouve ensuite Geralt attaché comme un cochon au prises des gardes de Vernon Roche. Ce dernier vous accuse d'avoir assassiné le roi Foltest et va vous faire passer un interrogatoire pour savoir ce qui s'est passé la dernière fois que vous étiez avec le Roi. Et là, vous devez choisir par quoi commencer votre histoire.  Et si on commence par le tout début de l'histoire, on est ... surpris. Quoi de mieux pour commencer un jeu que d'apercevoir Geralt et sa compagne Triss Merigold nue à proximité (rappelons le, le jeu est en 18+, j'en parlerai plus tard). C'est un bon présage pour la suite. Geralt s'habille et, suite au soutien de Triss, va rejoindre le Roi qui le demande. Et quand on sort de la tente, on ne peut que s'émerveiller devant son écran. Parce que c'est beau. C'est même magnifique. Que dis-je ? C'est carrément BANDANT à souhait ! A fond, le jeu peut carrément nous faire décoller la rétine. Bien entendu je suis un peu limité moi, ma 550 Ti n'acceptant pas une résolution plus grande que le 1440*900, pas de synchro verticale et une mémoire pour les textures moyenne. A noter que les paramètres possèdent une option Uber sampling. Et, à moins que vous n'ayez un processeur Core™ i7 990X Extreme Edition , 32 Go de mémoire vive et une GTX 680, n'espérez même pas l'activer. Cette fonction consiste en fait à faire tourner une deuxième fois le jeu et donc d'avoir des texture et un rendu plus lisses en théorie. Vous pouvez voir la différence avec et sans. N'espérez pas avoir un super rendu avec une config moyenne/bas de gamme, bien que le jeu ne perde pas tellement en beauté, même en graphisme bas. Bref, j'ai dû m'arrêter au moins 6 fois dès le début du jeu pour admirer certains paysages. La gestion des lumières et des ombres est tout simplement bluffante et les textures sont d'une rare qualité. Ajoutons à cela une ambiance totalement médiévale sans la touche "Polonaise" (présente dans le premier, qui rendait le jeu sombre et très peu vivant) et on obtient le Crysis du RPG.

Voici à quoi ressemble l'interface de l'inventaire.
Plutôt classe quoique pas très ergonomique.
Nous reprenons donc avec notre albinos de service. Suite aux actions héroïques qu'il a réalisé dans l'épisode précédent, Geralt est obligé de se coltiner le Roi Foltest, qui a besoin de lui pour une protection rapprochée (et le prend presque pour son fer à cheval autour du cou). Il se retrouve ainsi mêlé à divers conflits royaux et politiques, mais c'est légitime, ceci devrait aider pour la paix dans le monde. Ici, Foltest réalise une prise d'assaut du château de la baronne La Valette. Apparemment, le bougre aurait fait des bêtises avec cette dernière et aurait donné deux enfants bâtards que Foltest veut récupérer. Et si à notre époque on aurait demandé l'aide d'un médiateur et d'un avocat, ici que nenni. Machines de guerre et 3000 hommes sont  les minimums requis pour obtenir ce que l'ont veut. Et dès ce passage, bien qu'assez basique, entrent en compte les actions à conséquences. Le premier exemple sera un garde sur des remparts qui se tient droit et fier avec sa plume rouge au bout du couvre-chef. Foltest vous demande de l'abattre avec une baliste (pas une petite de danseuse bien sûr). En effectuant quelques réglages, vous devriez pouvoir le tuer. Et si vous le tuez, vous esquivez un combat assez ardu contre lui. Ou bien en convaincant l'un des fils de la Baronne de déposer les armes, celui ci sera sûrement utile pour plus tard en effectuant un rôle capital. Et le principe d'action/conséquence repose là dessus. En fait, si vous réalisez les bons choix, il se peut que vous ne vous tapiez aucun boss du jeu (pratiquement). Mais ces choix sont à "retardement". Votre choix peut avoir une conséquence sur un passage 3h plus tard ou bien même à la fin, ce qui empêche de faire du "Je choisis, je charge ma partie et je choisis autre chose". Et il y a énormément de choix différents, autant en dialogues qu'en choix d'action. Certains choix seront même à temps limité et il faudra choisir vite. On peut, en tout et pour tout, réaliser 16 chemins différents pour finir le jeux ! Autant dire que les plus acharnés d'entre vous finiront donc le jeu 16 fois !

La ville naine est probablement la plus réussie du jeu.

Une fois le garde éclaté sous un projectile de 3 mètres (ou pas), vous devez continuer à prendre cette forteresse. L'occasion aussi de tâter un peu le combat. Et là, la plupart des joueurs vont tellement galèrer, qu'il ne sera pas anormal qu'ils passent en Facile rapidement. Non pas que le gameplay soit bâclé, mais il demande beaucoup, beaucoup de rigueur, de concentration et d'exigence (pour un gruduh comme moi, ça, c'était dur au début). Foncez comme un bourrin en mitraillant votre souris et vous êtes à peu près sûrs de finir une épée dans la gorge. Le système reste plutôt simple :
ciblage avec la souris (là où vous regardez, c'est l'ennemi le plus proche qui est ciblé), 1 clic pour des attaques rapides, un autre pour des attaques plus lourdes, une touche pour se protéger, une autre pour réaliser des signes et enfin, une autre pour esquiver. Plus de question de timing de frappe comme dans le précédent volet ou de style de combat. Votre timing sera basé sur toutes les erreurs de vos adversaires. Si vous vous en tapez 3, vous allez devoir esquiver et parer les attaques jusqu’à trouver une faille dans la parade de vos assaillants et leur asséner une ribambelle de combos dans le pif et repartir en esquive/parade. Bien entendu, vous posséderez un arbre de compétence pour profiter de quelques bonus au combat à l'épée ou avec les signes, magie pouvant être très utile en combat. Ces sortes de sorts rapides permettent de poser des pièges, faire tomber un ennemi, le faire brûler, le contrôler etc... Il y en a 6 en tout (5 dès le début et un à apprendre), à utiliser tant que vous avez de la vigueur. Ce système de combat est vraiment très exigeant, et si vous galérez pendant des heures sur les premiers combats, n'hésitez pas à passer en facile (il n'y a aucune honte à avoir), car les combats suivants seront toujours aussi difficiles (les monstres progressent en même temps que vous, évidemment).


Vos balades dans les bistrots du coins seront l'occasion pour vous de vous battre
à la régulière contre quelques bouseux sous forme de combat en QTE.

Une fois les gardes éliminés, on peut voir que quelques QTE sont intégrés (non sérieux les gars, mitrailler sa souris c'est chiant et fatiguant) pour saupoudrer le jeu de quelques cinématiques fichtrement bien mises en scène. Ici la QTE consiste à activer une baliste pour détruire une porte et affronter d'autres gardes. En fait, tout le début consiste à ça. Foltest vous parle de ses enfant bâtards tout en empalant joyeusement tout le monde autour de lui et vous faites de même en grommelant "Hum..." de manière très virile, témoignant de votre m’en-foutisme vis à vis de cette histoire. Bref passons. L'important est à la fin de cette phase. Alors que le roi retrouve ses petits bambins, le prêtre aveugle qui gardait les enfants sort une lame de sa manche et fait tomber le déguisement. C'est donc un assassin ! Et là, 2 possibilités s'offrent à vous pour la suite de l'histoire. Soit vous avez une sauvegarde du premier dans lequel vous réussissez à sauver le roi ; dans ce cas là, tout va plutôt bien, l'assassin échoue et Foltest est vivant. Soit, comme moi, vous n'avez pas de sauvegarde et le Roi se fait honteusement tuer par l'assassin qui n'est autre qu'un Sorceleur ! Et bien entendu, Foltest étant mort à vos pieds quand on vous a retrouvé, vous serez recherché par les autorités car on vous accuse d'être le Tueur de Roi ! Dans tous les cas vous allez chercher tout le long de l'aventure à mettre la main sur ce Sorceleur (qui vous connaît en plus), la mort de Foltest n'influera que sur ce que diront les gens en vous voyant et surtout, vous combattrez plus, vu qu'un contrat sera mis sur votre tête. Mais n'oublions pas que Geralt est amnésique. Sa quête principale sera aussi de retrouver la mémoire et comprendre ce qui lui est arrivé. Pour cela, Triss cherchera des remèdes de grand-mère et autres sorcelleries bon marché qui foirent constamment.


Voila une des nombreuses phrases qui vous
 feront recracher votre Coca par le nez.
Cette histoire est très, très, très bien ficelée. Tout concorde, tout fonctionne, on serait presque en face d'une architecture de mécanisme d'horlogerie qui tourne à merveille. Quoi qu'il se passe, tout est très bien dit et fait. Et là je vous préviens : jouez à ce jeu, et vous trouverez tous les autres RPG totalement vides de sens et d'histoire, accompagnés de personnages tous aussi charismatiques qu'un poisson pané, car The Witcher nous propose une apogée de dialogues et de personnages plus poussés et recherchés les uns que les autres. Outre l'histoire totalement géniale, les dialogues sont soit à pleurer de rire soit totalement prenants, profitant en plus d'une traduction et d'un doublage rarement vus d'aussi bonne qualité dans les contrées du RPG. Aussi, il bénéficie, en plus d'une ambiance mature, d'un humour cynique et crade. Il ne sera pas rare d'entendre Zoltan, votre ami nain à crête, vous balancer une phrase du type "Mes muscles sont durs comme des couilles de boeuf !" lorsque vous lui demandez de faire un bras de fer, ou bien une suite de dialogues dans une taverne aussi à propos d'une prostituée du coin aussi crade qu'un repère à pédo-nécrophiles. Car c'est aussi une des forces de The Witcher 2. Devant ce jeu, le 18+ est largement justifié et il est agréable pour le public qu'il cible. Finis les RPG japonais et leurs personnages tous plus puceaux les uns que les autres qui nous parlent d'amitié trop géniale et qui luttent contre tous les maux dans le monde (pitié j'en peux plus de ces trucs). Ici, c'est la crise, c'est la merde, c'est le bordel ! Tiens les bordels, parlons en ! Autre justification du 18+, les scènes de sexe décomplexées et explicites. Si Bioware nous en met un peu partout dans leurs jeux, CD Projekt, eux, en mettent partout dans leurs jeux. Dans le premier, on devait collectionner des cartes (très jolies) en utilisant nos talents de séducteurs pour réussir à trouver le fond de culotte de la petite paysanne du coin ou de la prostitué du bordel d'à coté. Ici, plus question de carte, mais les fornications musclées sont au rendez-vous, et pourraient être extraites d'un vieux film érotique venant d'RTL9 ou de W9 (quoique mieux réalisé). Bien entendu, pas de formes phalliques ou de pubis féminins à l'écran ! Non, trop choquant. Juste du téton et de belles fesses. Attention donc, à ne pas mettre entre toutes les mains (non je ne mettrai pas un screen pour prouver mes dires. Bande de pervers).

Zoltan, ce poète. 
Je pourrais en balancer tout un essai sur ce jeu. Faire, probablement, la plus grande dissertation de ma vie (kassdédi à mon prof de Français !). Mais je dois vous donner envie aussi. Vous laisser découvrir le jeu par vous-même, car il le mérite plus que tout. The Witcher 2 -voire même les 2 épisodes- est un jeu à posséder ABSOLUMENT (ou au moins à essayer, si on est pas un adepte du genre). Prenez-le en Collector, en promo, attendez avril pour la sortie 360, téléchargez le etc. Faites ce que vous voulez mais jouez-y ! Ce serait passer à côté d'un chef-d'oeuvre littéraire/vidéoludique. Prenant, envoûtant, hilarant, grisant de beauté et surtout riche en contenu, on pourrait presque penser que je gagne des sous en vous mettant tous ces arguments sous les yeux (malheureusement, ce n'est point le cas). Bref, cliquez sur la croix rouge, mettez un pantalon et des chaussures et courrez à la Fnac pour leur donner un peu de sous. Maintenant.

3 commentaires:

  1. HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA SOIS VÉNÉRÉ JUSQU'A TA TROISIEME REGENERATION HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA GERAAAAAAAAAAAAAAAAALT HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    [Non, désolée, je peux pas faire plus constructif.]

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  2. C'est suffisamment parlant. :B

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  3. [Merci de ta tolérance.]
    HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGERAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALTHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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