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lundi 14 mai 2012

Duke nukem is out !

     Ce qu'il y a de bien avec les jeux FPS/bourrin, c'est que, comme leur définition l'indique, y'a pas à réfléchir. Avancer, tirer, avancer, tirer, esquive, pirouette, avancer. Voilà le résumé d'un jeu bourrin. Alors, c'est sûr, c'est pas ce qu'il y a de plus palpitant, et si c'est très mal géré on se fait rapidement chier (à noter que parfois, certains FPS deviennent bourrins parce qu'ils ont mal géré leur gameplay). Ce fut notamment le cas de Painkiller, qui, malgrés de bon épisodes de la part de People Can Fly, s'est globalement essoufflé sur le long terme, en proposant des univers très (trop) ressemblants, aucune nouveauté et un moteur graphique qui ne ferait même pas sourciller un jeu de PS2. Mais il y a une autre licence connue de jeux méga-bourrins. Son nom : Serious Sam ! Sous ce nom plus qu'accrocheur se cache en fait un jeu mêlant habilement Quake et Duke Nukem (un coktail molotov !). Sorti en 2001 sur PC par Croteam, il se démocratisa au fur et à mesure sur console avec le portage du premier épisode sur Xbox, puis du 2ème sur PS2 et Gamecube. Dans ce jeu, vous incarnez Sam "Serious" Stone qui va devoir lutter contre l'envahisseur extra-terrestre qui accoste sur la Terre. Bien évidemment, ce scénario de série ZZZZ lvl 9000 est une banale excuse pour fournir au joueur une arrivée massive de monstres en tout genre, allant de la petite bête arachnoïde, au Cyclope de 60 mètres de haut. Le jeu a tellement marqué, que les développeurs ont décidé de faire une refonte graphique des deux premiers épisodes et de les sortir sur le XBLA et Steam. Mais c'est le 22 novembre 2011 que Croteam sort le troisième gros épisode de la série, sur PC, X360 et PS3.

 Ce jeu m'a fait envie quand j'ai vu le FantaBob Show dessus (un peu de pub sans aucune forme de pitié). J'ai fini la vidéo et je me suis dit que c'était probablement le meilleur FPS que j'ai vue dans l'année. Bref, je me hâte de le prendre et je dois dire que je ne me suis pas trompé. On assiste réellement à du bourrin, du burné, de l'ennemi de masse et de la gerbe de sang à profusion. J'ai quand même surtout été surpris du moteur graphique, le Serious Engine. C'est probablement le moteur qui possède le plus de réglages que j'aie vu dans ma vie. un bon point pour les petites config, et un très bon point pour les grosses (le moteur utilisant toutes les technologies histoire de profiter de sa nouvelle GTX 680 ou HD 7970). C'est vraiment très joli, on y voit de tout : occlusion ambiante, ombre dynamique, tesselation, puits de lumières etc ... Vraiment le jeu est un bijou de moteur graphique, et il n'a rien à envier à un Cry Engine ou un Unreal Engine (quoique les textures auraient mérité une résolution plus grande). Ici le jeu tourne avec un mélange de Haut et Ultra avec ma 6870, et il faut dire que c'est vraiment appréciable à l'oeil.


Ce que vous voyez n'est qu'un tier de ce qui m'est tombé sur la gueule.

Mais ce n'est pas une bête démo technique, le jeu ne possède pas non plus le gameplay le plus compliqué et imaginatif du monde, mais il est maîtrisé. C'est bourrin bien sûr, on court, on lève son marteau très haut en criant très fort, et on fait s'abattre toute notre colère sur l'oeil un peu trop gros de son ennemi. Vous vous sentez sale ? Votre chemise est souillée par le jus du démon pressé par la gravité de votre marteau ? Ca tombe bien, y en a 20 autres qui se ramènent. Et encore c'est une routine 20. Le jeu peut vous faire spawner jusqu'à 50 monstres s'il le veut, il a été créé pour ça. Surtout que le bestiaire est diversifié. Vous passerez principalement par de l'alien-centaure-of-death au Scorpion de 30 m² armé de Mini-guns sur les bras, voir même d'entendre au loins des kamikazes crier de courage pour vous exploser à la gueule. C'est varié et tout ceci n'a aucun sens. En fait je soupçonne les designers d'avoir dessiné les monstres sous effets secondaires proscrit par certaines religions et Etats (mais ça ne nous regarde pas). Alors bien évidemment, on a un "but" dans le jeu. Une sorte d'histoire. En fait, ce troisième épisode se passe avant le premier, au moment ou Mental, le grand vilain du jeu, envahit la Terre. Vous êtes le dernier espoir de la planète et vous allez donc devoir voyager dans le temps et l'espace pour mener à bien votre objectif. Scénario de série ZZZZ lvl 9000 je vous ai dit ! Mais c'est pas important. C'pas ce qu'on recherche.


Voilà ce qui se passe quand on se frotte à Sam alors qu'il a un gros marteau entre ses mains
Oui le gameplay est vraiment au centre de ce jeu. On alterne entre phase de bordel infini dans une grande zone et phase calme ou le moindre bruit vous fera faire un 720° degré avec votre souris pour dénicher le salaud qui fait un peu trop de bruit pour vous prendre en traître. Rien de mieux que le marteau pour l'assommer de toute sa puissance, mais il n'y a pas que cela. Desert Eagle, mitrailleuse, fusil à pompe, canon scié, lance roquette ... Et bien d'autres perma-crackés que je passe pour laisser le goût de la surprise ! Toutes ces armes ont des munitions bien sûr, et il va falloir à chaque fois trouver la bonne arme adaptée à la bonne phase pour avoir une chance de ne pas mourir des suites de ses blessures. Les munitions et les packs de santé/armure sont d'ailleurs habilement placés dans les niveaux. Exemple : une des phases calmes se passe dans des souterrains dans le noir. Évidemment des bruits résonnent dans les boyaux de cet obscur labyrinthe et il faut avouer que le jeu fait tout pour vous faire décoller le coeur, histoire qu'il dise bonjour à votre clavier. Et le pire c'est qu'il a réussi avec moi, un cyclope, que je n'ai pas entendu, m'a littéralement botté le cul en traître. J'ai réussi à m'en débarrasser mais il ne me restait que quelques points de vie. Et là, surprise ! Une horde d'"araignées" vous bondit dessus et vous allez devoir la jouer ninja pour ne pas décéder, tout en courant un peu partout pour grappiller quelques points de vie. Une fois cette phase finie, toujours pas de soins ! Eh oui, les développeurs jouent avec vos nerfs en vous proposant des medikits éparpillés un peu partout. Comme à l'ancienne en fait, l'époque où je jouais à Doom et Wolfenstein s'est fait ressentir, et je n'avais plus cette cruelle et constante sensation de sécurité et mon attitude était moins bourrin que dans un Call of Duty, pour ne citer que lui. C'est vraiment plaisant je trouve, et ça ne fait pas de mal.

Et voilà ce que ça donne quand j'ai fini de m'exciter comme un dingue.

Après, il ne faut pas se leurrer, si vous tombez sur une zone assez grande, avec beaucoup de munitions, préparez vous ! C'est que le gros-pas-beau va pas tarder à montrer le bout des ses queues et va vouloir essuyer ses pieds sur votre gueule. Ne le laissez pas faire ! Sons de Death-Metal en arrière-plan, lance-roquette à la main, lancez-vous dessus tel le barbare que vous êtes. Mais, là encore, faites attention, c'est pas facile ! Pour rester dans l'univers old school, un boss ne se tue pas juste en lui tirant dessus. Il va falloir trouver le point sensible. Et si vous ne le trouvez pas rapidement, il se peut que vous succombiez sous les tirs puissants de votre adversaire. Il serait quand même plus facile de se concentrer si notre personnage ne passait pas son temps à faire des blagues pourries sur ces monstres. Sam est un rigolo en puissance et ne peut s'empêcher de dire des saloperie sur le premier baveux qu'il croise, dans un registre toujours "Bière, Babe et grosses voitures", pour faire un peu comme son cousin éloigné Duke Nukem. L'humour est d'ailleurs très présent dans ce jeu. Entre les dialogues parfois illogiques et les blagues de Sam, le sourire risque de rester incrusté sur votre visage pendant que vous massacrez à tout va tout ce qui bouge.

Argh ... Peut être qu'en tapant dans le tibia gauche, il devrait pencher.

Serious Sam est une valeur sûr dans son genre. Si vous êtes un vieux joueur, barbare dans l'âme, lassé de tous ces jeux trop faciles et fermés, ne vous faites pas prier, prenez le. C'est tout simplement jouissif, et même ceux qui n'apprécient pas la difficulté peuvent toujours le tenter en Très facile, histoire que vous avanciez en spammant votre touche pendant une bonne dizaine d'heures (ne vous voilez pas la face, c'est ce qui se fait principalement de nos jours). Ingénieusement  bourrin, le titre satisfera votre soif de sang et de gunfight en grand nombre. Si Duke a foiré son passage en nouvelle génération, Sam, lui l'emporte haut la main et mérite amplement une place sur notre étagère du Destin (vous savez, cette étagère où vous avez tous les jeux auxquels vous jouez encore depuis des décennies).

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