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lundi 12 novembre 2012

This medal is a lie !

     Et parce qu'en ce moment, j'ai l'impression qu'Electronic Arts nous sort des jeux similaires à des bousins, je ne pouvais laisser échapper ma plus grosse déception de l'année, celle qui fait que je ne dors plus la nuit, celle qui fait je ne m'amuse plus quand je joue, celle qui a brisé mes rêves. Ou pas.
Plus sérieusement, le 25 Octobre passé est sorti Medal of Honor : Warfighter. Ce dernier devait être l’équilibre même du FPS ! Beau et réaliste comme Battlefield, nerveux comme CoD. Le compromis ultime. Celui qui départagerait les joueurs. Même si Medal of Honor était mort lorsque Call of Duty est arrivé, Danger Close avait réussi à légèrement rattraper  l'honneur de la série avec un premier Medal of Honor pas parfait, mais pas dégueu pour un sou.

"Esh ! Bien ou bien ? Tahvu je suis trop un BG quand je massacre des talibans !"

Pourtant, le premier contact avec ce Warfighter est le meilleur. On (re)découvre le Frostbite 2, ce moteur boosté aux stéroïdes pour départager les bons et les très bons PC, avec des belles textures, des effets de lumière réalistes, une occlusion ambiante sympathique ... Bref, c'est joli et c'est fluide en plus.
Mais au fur et à mesure qu'on avance, notre visage se décompose. Gardons le meilleur pour la fin et parlons d'abord du contexte ! En gros (encore que, je grossis pas tant que ça), vous êtes un groupe de soldat d'élite, Tier 1, qui chasse des talibans (encore) qui, cette fois, ont de gros stock de PETN, un explosif des ténèbres sataniques, et veulent tout faire péter ! Pour quelle cause ils font tout ça ? C'est pas important. Ils sont méchants, on est gentils et on va leur péter la gueule à grand coup de Tomahawk. Voilà. Sympa hein ? Et bien évidemment  vous êtes sur le coup et rien ne vous empêchera d'aller dans un village et brûler toute forme de vie, armée ou pas, parce que c'est bien connu, toute personne vivant à moins de 30 kilomètres d'un groupe terroriste ou à moins de 2 kilomètres d'un attentat, sont TOUS des collabo ! Moins de réflexion, plus de sang qu'ils disaient ! L'histoire n'est certes pas le plus important dans ce genre de jeu. C'est même souvent un prétexte simple pour expliquer pourquoi il y a plus de balles dans les poches de mon personnage que d'hommes sur terre. Mais quand même, on a atteint le zéro absolu en terme de motivation et d'objectif.

L'intégration de deux lunettes différentes reste la meilleure idée qu'a proposé ce MOH.

 Mais laissons de côté l'histoire et attaquons-nous au gameplay. Et bien ... il est ... comment dire ... On prend celui de Call of Duty, on y met une IA encore plus stupide avec des pseudo-bonnes idées et voilà. Ou, pour ceux qui ne voient pas de quoi je parle, des couloirs, des explosions, j'avance, je tire en gardant mon viseur à même hauteur car le recul est pratiquement inexistant dans ce jeu (non mais attends, on rentre pas au Tier 1 en étant sensible au recul tahvu !) et le tour est joué. En fait, je mourais souvent à cause de l'absurdité omniprésente. On s'attend souvent à ce que l'IA reste à couvert et nous contourne, alors qu'elle va juste rester planquée pendant 20 bonnes minutes avant de sortir de son trou quand vous vous dirigez vers la sortie, persuadé que tous le monde est mort. Et ce n'est ici qu'un exemple parmi tant d'autre. Parfois Souvent Une fois sur deux, vous serez obligé de vider une zone de toute forme de talibans, avant de pouvoir aller dans la zone suivante. Si cette IA n'était pas totalement bloquée, on éviterait les petite rages derrière son clavier parce qu'un chenapan a décidé de jouer à cache-cache avec vous. De bonnes heures de folie en perspective, m'voyez !
Les phases de nuits sont nombreuses et empêchent de pleinement profiter du moteur du jeu,
beaucoup plus joli avec un soleil au dessus de sa tête.

Je vous parlais de pseudo-bonnes idées et les énumérer une par une en prenant soin d'expliquer en quoi leur présence est inutile prendrait du temps et des lignes. Je vous parlerai juste du système de brèche, repris de Call of Duty qui consiste à enfoncer une porte avec ses partenaires pour jeter une grenade flash dans la pièce et zigouiller tous les vilains en mode bullet time. Et si vous réussissez quatre headshots, vous débloquerez une différente manière pour enfoncer la porte (Tomahawk, fusil à pompe, barre à mine etc...). Si le principe reste sympa, ce type d'options n'influera que sur le temps que va mettre votre personnage à défoncer une porte en bois. On reviendra alors rapidement sur la première méthode qui est la plus simple et efficace. Ce système aurait pu avoir une autre utilité aussi, celle-ci permettant d'ouvrir soi-même les portes, vu qu'on doit déclencher la brèche. Mais on ne peut la déclencher tant que nos partenaires ne sont pas à proximité, rendant son utilité purement superficielle. Bref, la plupart du temps, on nous propose des idées à la con tout le long du jeu.
Je crois que les mecs chargés des effets spéciaux aiment les films de Michael Bay ...

Concernant le multi, il est à peu près du même niveau que CoD. Les maps sont simples et laides, les systèmes de jeu sont tous basiques au possible et l'interface des menus est à faire pleurer le sens commun. De plus, Danger Close a eu la super méga idée d'intégrer un système de sélection de perso avec sa nationalité et donc son propre style de combat et son équipement qui va avec. Si vous voulez être un bon vieux soldat Français, vous démarrerez avec une classe imposée avant de débloquer les autres. Je n'avais pas vu ce système depuis Call of duty 4, chapeau les gars ! T'es un bourrin de base ? Tiens, voilà un sniper ! La seule bonne idée de ce multi est le mode Escouade, permettant à deux personnes d'être partenaires et de pouvoir se voir à travers les murs, ressusciter sur l'un d'eux, se soigner ou même se ravitailler. Y a plus qu'à espérer qu'un de vos amis ait lui aussi été assez con pour acheter le jeu, car ce mode avec un inconnu est totalement inutile.

... Beaucoup trop...
Warfighter est là pour donner le bon exemple : celui des choses à ne pas faire, comme sortir un jeu bâclé autant en solo qu'en multi, avec des idées sorties du tiroir à crayon ou gribouillées sur un bout de papier pendant une soirée un peu trop arrosée. Rajoutons en plus une morale patriotique prêchant la bonne parole, que se battre contre le terrorisme, c'est mieux que d'être boucher ou plombier, surtout pour la femme qui se doit d'être fière de son chevalier camouflé. La seule chose de bien à retenir, c'est le système de visée qui permet d’alterner entre visée moyenne/courte et longue suivant les armes qu'on possède. Le reste est bon pour être jeté dans la montagne du Destin, avec Liza Monet et Pulko.

3 commentaires:

  1. Premier passage sur ton blog. J'aime beaucoup tes articles, qui me font autant sourires, rires, ou désespérée. Bref, moi qui désirait m'aventurer à acheter le nouveau Medal of Honnor, je crois que je vais m'y raviser à deux fois ! C'est triste.
    En tout cas, bonne continuation à toi :D !
    C'est bon ce que tu fais !

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  2. Merci pour ton commentaire, ça fait toujours plaisir d'en voir un !
    Je te conseil de te prendre ce MoH une fois qu'il sera en promotion, genre à 20-30€, ça peut valoir le coup.

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  3. Je n'en doute pas, et merci à toi de prendre le temps de répondre ;)
    C'est sûrement un bon plan, je verrais bien si l'occasion s'y présente !

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