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vendredi 24 août 2012

Drugs, Triad and others chinese stuffs.

     Tandis que je travaille d'arrache-pied pour finir tous mes tests actuels, il m'arrive parfois de m'amuser et d'oublier un peu d'écrire. Ce fut d'ailleurs le cas lorsque j'ai joué à Sleeping Dogs. Sorti le 17 Août 2012 sur PC, PS3 et 360 depuis les locaux de United Front Games, Sleeping Dogs était précédemment connu sous le nom de True Crime 3 : Hong Kong. En effet, lorsque ce dernier était en préparation, Activision a tout simplement laissé tomber les développeurs, rupture de contrat oblige (aaah Activision et leurs contrats). Heureusement, Square Enix les a rattrapés au vol et a dû changer le nom et pas mal de détails, la licence True Crime appartenant encore à Activision (aaaah Activision et les licences). Il ré-apparaît donc sous le nom tel qu'on le connait. On peut donc dire que c'est une suite spirituelle d'une série qui avait fait ses preuves malgré quelques embûches. On se souvient des bonnes idées qu'apportaient True Crime, notamment le système bon Flic/ mauvais Flic et du travail de policier très poussif, surtout dans le second épisode. Malheureusement, le premier était très moche et très peu immersif et le second, alors qu'il proposait un moteur graphique et une immersion impressionnantes (pour l'époque), était rempli de bugs et de freezes en tous genres, obligeant le joueur à redémarrer sa console toutes les heures, voire toutes les demi-heures. Ce troisième épisode était donc attendu au tournant, on voyait là le troisième essai décisif, qui aurait proposé le parfait équilibre. Du moins, c'est ce que j'ai espéré en parcourant ce Sleeping Dogs, sur PC s'il vous plait et avec un verre de Coca.



Bienvenue à Hong Kong. C'est plein de lumières.

Sleeping Dogs nous emmène à Hong Kong, aux commandes de Wei Shen, un flic infiltré dans les Triades, l'organisation de mafieux la plus puissante de Chine. Wei est né en Chine mais est allé vivre aux Etats Unis, où il a suivi une formation de policier. Suite à cela, il a été engagé pour démanteler tout ce merdier et retrouver une Chine saine et sans danger, où la drogue n'est qu'un vice des méchants américains (bon okay, j'exagère). Wei devra donc fraterniser avec ses amis d'enfance et se faire une place de chef au sein des Sun On Yee, le plus haut grade dans l'organisation des Triades. Ce scénario reprend toutes les bases des films chinois, sans pour autant tomber dans le ridicule et prévisible. En fait, il est rempli de rebondissements et il n'est pas rare de se retrouver un peu twisté du cerveau au fur et à mesure qu'on progresse. Une écriture pas forcement exceptionnelle mais suffisamment bonne pour ne pas tomber dans la caricature.

A chaque niveau de Triades, de police ou même de réputation, vous devez choisir entre deux voies d'amélioration.
Le jeu est un GTA-Like, c'est à dire un monde ouvert dans une époque contemporaine et offrant un monde proche ou égal au nôtre. Hong-Kong est un terrain très propice au genre, la ville est grande et surtout vivante. En effet, on peut dire qu'elle est le personnage principal de cette histoire, les autres n'étant que des pions dans son échiquier infernal, Wei y compris. Tantôt attirante, tantôt répugnante, on se balade agréablement dans la ville et on apprécie ce qui s'y passe. De nuit comme de jour, on verra toujours les habitants faire quelque chose, sans forcement marcher dans le vide. Il arrive même de croiser quelques saoulards du coin qui trouvent que votre chemise est moche. Libre à vous de lui coller la raclée qu'il mérite ou bien juste de laisser couler. Wei a l'avantage d'être un dur à cuire. Expert en arts martiaux et en Free Run, il saura dévaster la plupart des gens qui osent le provoquer et leur courir après s'ils tentent de s'enfuir. Le système de combat et de déplacement sont d'ailleurs les deux gros points forts du jeu. Le premier, est à mi-chemin entre celui de Arkham City et Assassin's Creed, on enchaînera les mâchoires à tour de bras (si je peux me permettre le jeu de mot). Dommage que le rythme soit tâché par le même problème que subit Ezio, les vilains ne savent pas attaquer à plus de deux à la fois. L'IA est d'ailleurs pourrie, et cela, même pendant les gunfights. Il suffit juste de trouver une bonne planque et les chenapans se placent tout seuls à coté des explosifs. Redoutable. Mais ces phases sont suffisamment rares pour passer outre. Les déplacements ressemblent, eux, à ceux d'Ezio mais en plus simplifiés. En restant appuyé sur A, on court et on grimpe un peu partout. En appuyant sur A au moment de passer par dessus un mur ou de sauter d'un immeuble, on grimpe plus vite et on se réceptionne mieux.

Des éléments du décor peuvent servir à finir vos adversaires. Et certains sont pour le moins ... violents.
Je vous laisse imaginer ce que donnent les 3 autres derrière.

Hong-Kong est grand. Pas autant qu'un Liberty City, mais suffisament pour y voir plein de choses. En fait, la ville est plus resserrée sur elle-même mais ça permet une meilleure immersion. D'autant que le jeu profite d'un moteur graphique pas dégueulasse sur PC. Avec un pack de texture HD et Directx 11, Sleeping Dogs nous offre un beau rendu qui bluffera parfois, autant par son charme que sa gourmandise. En effet, ne comptez pas le faire tourner à fond si vous ne possédez pas au moins une 570 ou une 6950. Cependant, sans mettre l'antialiasing et l'occlusion ambiante au maximum, on a quand même un titre haut en couleur, au charisme fou de nuit comme de jour et qui sait exploiter la technologie actuelle.
Cette grande ville offre de grande possibilité ! En effet, les missions et les activités fourmillent partout telles des abeille dans une ruche dans laquelle on vient de frapper. Une course par-ci, un ami dans le besoin par là, la belle blonde à coté, un deal de drogue dans la rue derrière ... En fait vous pouvez vous balader dans la rue sans réel but et y trouver quand-même quelque chose à faire. Tout sauf tuer tout le monde. Bah oui, en Chine, il est difficile d'avoir des armes, du coup, quand on a un flingue, on préfère le garder pour la prochaine mission, histoire de calmer les malfrats. Et tuer des gens en voiture, ça va 5 minutes. Non, on préfèrera participer à un tournoi d'arts martiaux, histoire de faire des combats équilibrés à 10 contre 1. On pourra aussi jouer les collectionneurs et trouver tous les coffres, acheter tous les vêtements, trouver tous les autels (et augmenter sa vie maximale) tout en mangeant des boulettes de viande, histoire d'améliorer sa santé ou ses dégâts, et même voler un fourgon plein de thunes sur l'autoroute, grâce au système de Car-Jacking (action de chopper une voiture pendant qu'elle roule).

Plus vous prenez de dégâts, plus votre état visuel se dégradera. Cela ajoute tout de même une bonne dose de réalisme.
Mais avant les missions secondaires, il faut penser au scénario principal. Comme dit plus haut, il est bon, et vous réservera votre lot de surprises. D'autant plus que les missions proposées essayent d'être les moins barbantes possibles. Alternant entre combats, course-poursuites, filatures et gunfights, on fait parfois un mélange de tout en une même scène (je vous laisse imaginer). Et quoi de mieux qu'une bonne bande-son pour accompagner ces cabrioles ? Une bonne bière. Mais sinon la bande-son est cool ! Ainsi, vous pourrez profiter des radios (seules sources de musique dans le jeu, il n'y a pas de musique de jeu à proprement parler) qui nous balanceront multiples groupes, allant de Queen à Machine Head en passant par du Killswitch Engage et du Sébastien Bach saupoudré de Mozart avec un zeste de Dubstep en tout genre. Bon y aussi du rap et du hip-hop, mais OSEF (j'espère que vous aimez pas le rap). J'ai vraiment été surpris par la bande-son, Square Enix a dû passer quelques chèques sous le bureau pour avoir le label Roadrunner Records et autres, pour nous passer un bon gros Machine Head pendant qu'on terrasse du méchant (manque plus qu'ils arrêtent la J-pop des FF et ils auront tout bon !). Un excellent point pour Sleeping Dogs ! Concernant les doublages, il se font exclusivement dans la langue de Shakespeare, avec souvent un léger accent chinois. Ils sont de bonne qualité la plupart du temps, ils collent bien aux personnages et ne sont pas surjoués.

... Bon ok, ça c'est ridicule.

Sleeping Dogs s'annonçait prometteur, et c'est le cas. Complet, beau et prenant, on se laisse rapidement séduire par les quartiers lumineux de Hong Kong, aussi malfamés soient-ils. On traverse les petites rues, on trébuche sur une poubelle ou un clodo mais le voyage se passe bien et dans une bonne ambiance. Il ne manquerait plus que le contenu s'enrichissant avec des DLC gratuit ou bien fournis, et on serait bon pour y rester plus d'un mois ou deux ...


Alors toi, tu as la pire tête que
j'aie pu voir dans un jeu.
Parmi toutes les activités qu'on nous 
propose,on peut parier sur des combats de coq.



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