Libellés

dimanche 23 juin 2013

It was so intense !

      Je ne joue pas souvent à des jeux PS3, mais quand je le fais, je prends un jeu de fin de génération développé par un de mes studios préférés sur un univers post-apocalyptique. Oui, je parle bien sûr de The Last of Us. Naughty Dog met de côté Uncharted pour se rabattre sur une nouvelle épopée qui, étrangement, sonnait un peu comme une chanson en mode repeat au début. Okay, c'est cool, ça a l'air beau, mais bon les zombies, j'en ai un peu ma claque en ce moment. Mais Naughty Dog a clairement su chatouiller ma prostate en me disant "Hey, mais ce ne sont pas des zombies, ce sont des gens infectés par un champignon qui existe vraiment, et puis on va vraiment travailler sur la psychologie des survivants, un peu à la manière d'un Walking Dead". Qu'ouïs-je ? On essaie de me vendre du rêve ? Tout ceci mérite bien entendu un test complet sur le dernier Bébé prometteur de cette fin de génération de console "so 2006" !

NB : Cet article dévoilera une partie de l'intrigue, avec des moments qui pourraient vous ruiner totalement le plaisir du jeu. Si vous ne souhaitez pas tellement que cela arrive, je vous invite juste à ne pas lire le premier paragraphe de cet article. Vous êtes prévenus *part dans un nuage de fumée*.




Autant mettre dans l'ambiance dès le début avec ce magnifique cliché !


     Et il faut dire que le gredin commence diablement fort. Sarah, une petite fille vit avec son père, Joel. Ce soir, celui-ci travaille un peu tard et en plus, c'est le jour de son anniversaire. En bonne petite fille, elle offre à son père une jolie montre, parce que la sienne était cassée. Voilà, vous êtes attentionnés, passons aux choses sérieuses. Sarah se réveille en pleine nuit suite à l'appel de son oncle qui voulais avoir Joel au téléphone, et l'on se retrouve donc aux commandes de celle-ci. L'intrigue est d'ailleurs hyper bien mise en scène, car on se retrouve dans la maison, seule, avec les infos en arrière plan qui annonce des problèmes, des gens qui cris dehors, des explosions au loin. On se dit "Merde, c'est quoi ce putain de bordel !?". À la recherche de notre papa on vogue un peu dans cette (GRANDE) maison en se posant un tas de questions dans une ambiance totalement glauque et flippante. S'enchaine alors la découverte du premier infecté, Joel qui nous amène dehors à l'aide de Tommy, le frère de Joel, et on se met à fuir comme des idiots en voiture (alors que bon, la voiture est la pire idée dans une apocalypse zombie). On voit quelques infectés, on les écrase, on manque d'écraser des civils ... Bref, une vraie apocalypse zombie quoi ! Pourtant, alors qu'on se demande à quel moment Sarah va se faire bouffer toute crue, un militaire décide de nous descendre, pour ne pas prendre de risque ! Joel exécute une pirouette, mais malheureusement, Sarah se prendra une balle dans la poitrine, qui l'a tuera sur le champ.
Bon okay les gars, vous m'avez déjà convaincu. Rien que cette partie de l'acte me donne envie de continuer, et nous promet un héros tourmenté par la mort de sa fille, qui fera autant confiance aux humains qu'à un infecté ! J'achète !


Les infectés ressemble carrément plus a des choux-fleurs qu'a des zombies.
Cependant, ils sont plus agressifs et plus nerveux.

(C'est bon le spoil est finis !)
Après quelques explications sur l'infection (une extrapolation du virus du Cordyceps, sorte de champignon qui s'invite principalement chez les insectes et qui prennent possession de son hôte avant de le tuer sur le champ et disséminent des spores autour pour contaminer ses copains), on se retrouve 20 ans plus tard, aux commandes de notre ami barbu, Joel, qui est devenu une sorte de livreur sans foi ni loi. Le monde n'est plus qu'un tas de ruines où quelques survivants se sont regroupés dans des zones de quarantaine pour essayer de survivre, alors que l'armée apporte de temps en temps des provisions en échange de quelques cartes de rations (la nouvelle monnaie des temps modernes). Mais Joel s'en fout de tout ça, Joel il a de la barbe et du muscle, Joel il a un charisme de dingue et il veut juste faire son boulot tranquille. C'est alors que Tess, sa partenaire de toujours, lui apporte un nouvel ordre de mission : faire sortir une livraison de Boston et l'amener au-delà de la zone de sécurité, dans un campement des Lucioles, un groupe de révolutionnaire voulant aider le peuple. Et histoire de compléter un peu mieux le tableau, le colis n'est autre qu'une adolescente de 14 ans, Ellie. Après quoi le scénario va carrément se transformer en un Road-movie à travers les États-Unis pour amener la petite fille à bon port. Le jeu couvrira d'ailleurs une longue année d'histoire dans ce monde magnifiquement glauque.
Mais bien au-delà de la simple originalité du Virus (explication crédible autour de la pandémie et règles différentes face aux zombies), Naughty Dog fera un grand bond en avant par rapport a la concurrence, en montrant qu'on peu faire un jeu post apocalyptique sans pour autant en faire un défouloir bourrin et stupide, mais plutôt en mettant en avant les personnages avec leur psychologie, leur relations et les rendre attachants (et puis sans scène de sexe aussi).

Nos deux héros auront bien du mal a s'entendre au début, mais très vite,
il se complèteront et s'aideront mutuellement pour survivre

Car, ce qui fait la force de ce Last of Us, c'est bien les deux personnages principaux. Joel est mystérieux, sombre, à du mal a oublier son passé et ne cherche en aucun cas à en parler, tandis que Ellie est une jeune fille avec un tempérament de garçon, qui aime parler, exprime beaucoup de curiosité et est très directe dans ses paroles. Et tout ceci s'emboite parfaitement, un duo de personnages attachants, avec qui on rira, on pleurera, on doutera et le simple fait des les voir triste nous remplira les yeux de larmes chaudes et amères. C'en est tellement impressionnant que je me suis non pas retrouvé en tant que joueur, mais bel et bien en acteur du jeu. Et là, c'est une petite claque. Que dis-je, The Last of us nous pose allègrement tous ses attributs intimes sur la totale longueur de notre faciès (ainsi que celui de David Cage) en nous disant " Voilà ! Ça, c'est du Jeu vidéo à mi-chemin avec le cinéma, ça, c'est du vrai travail de pro". Et on acquiesce sans hésitation. On sera constamment dans l'ambiance une fois manette en mains, et même après. L'aventure extrêmement bien rythmée nous fera faire l’ascenseur émotionnel à chaque instant sans nous lasser, faisant alors passer tous les films/séries/jeux de zombie à l'état de daube vidéo-ludique. Bref, une vraie réussite sur ce point-là, qui force le respect.


Même si les infectés sont dangereux, les humains seront plus imprévisibles, plus vicelard
et vous donnerons du fil a retordre dans certains moments


Bon je vous sens chaud là, je sens d'ailleurs que vous êtes prêt à faire chauffer la Carte bleue, mais attend encore un peu, jeune détendu du lobe droit, laisse-moi te parler du gameplay. Personnellement, je m'attendais a de l’"Uncharted-like". Tout le monde s'y attendait d'ailleurs, après tout, Naughty Dog avait fait ses preuves avec cette licence, pourquoi ne pas garder des bases solides ? Et bien tous simplement parce que ce n'est pas professionnel, mes chers amis. Le gameplay a été travaillé et pensé pour qu'on se sente comme un humain. Un pauvre humain plutôt costaud, mais faible face à une horde de zombies, voire même à une simple arme à feu.
Ici, Joel se trimballera avec tous son attirail sur le dos et se comportera comme tous bons gaillards dans un TPS digne de ce nom. Mais ce dernier ne vise pas très droit quand il s'est pris une balle, ou quand il court. En plus, il faudra qu'il soit accroupis et figé pour avoir un maximum de précision dans ses tirs. Joel a aussi une barre de vie qui descend relativement vite. Une balle bien placée (souvent dans le bras ou la jambe) lui enlèvera une dose correcte de vie, au moins de quoi lui faire voir rouge et tomber par terre. Et si ce dernier tombe face à un Claqueur (une forme de zombie plus avancée que les simples Coureurs et totalement aveugle par la même occasion), il mourra sur le champ, qu'importe sa dose de vie. Il faudra donc agir avec prudence, surtout que les munitions et les ressources sont rares, et que les armes de corps à corps ne résistent que très peu face au crâne de vos ennemis. Bien heureusement pour vous, Joel sait faire du rafting et pourra donc confectionner des bombes à clous, des kits de soins, des cocktails Molotov, et pourra même fixer des petits rajouts sur son arme pour qu'elle fasse beaucoup plus mal. Tout ceci dépendra de votre faculté à chercher dans les moindres recoins des différentes zones (le monde n'est pas ouvert, mais les zones sont souvent très grandes et labyrinthiques). Mais le Gameplay conserve une dynamique hors-normes, et saura s'enrichir avec le temps, sans s'empêtrer de mécaniques complexes et nuisible au ryhtme, pas même les énigmes (relativement facile tant qu'on ouvre les yeux comme il faut, pas comme moi quoi).

Le combat au crops à corps reste un bon moyens de se débarrasser de ses ennemis,
cependant, il vous prendra du temps et vous fera prendre des risques


Comme dit plus haut, le rythme du jeu est très bien dosé, et on passera de la contemplation à la bagarre en un rien de temps, et en plus, c'est très bien amené avec la musique. Monsieur Gustavo Santaolalla a réalisé une bande-son en réelle phase avec l'univers, a la foi minimaliste et poignante, qui accompagnera chacune de vos aventures par un thème diablement beau, même s'il est en retrait pour laisser place aux excellents bruitages ou doublages réalisés. Ces doublages sont d'ailleurs, malgré pas mal de problèmes de synchronisations, très bien traduits et joués, ce qui n'entachera donc pas le plaisir des joueurs, même ceux qui préfèrent jouer en version originale.
Mais ce qui accompagnera parfaitement votre aventure, ce qui vous plongera au coeur même de l'histoire, c'est bien sûr les graphismes. Et là jeunes gens, vous allez être servis ! Naughty Dog a clairement montré ce que la PS3 avait dans le ventre en nous servant un moteur absolument inimaginable sur console. Les textures sont (en général) fine et ne pixelisent que très peu, les jeux de lumière et d'ombres sont ahurissants, les personnages sont modélisé avec une précision qui ferait pâlir le Cry Engine 3, et le Motion Capture nous sert des animations ultra-réalistes, autant en mouvement qu'en animation faciale. C'est simple, vous passerez le plus clair de votre temps à vous extasier, vos rétines prendront une baffe ç chaque panoramas, même pour les joueurs avec un PC à 3000€ qui passent leurs temps sur des jeux à gros graphismes. Bien entendu, on peut apercevoir un peu les limites de la console, l'anti-alliasing est plutôt bien présent, c'est du 720p en 30 images/secondes (et cela descend encore plus bas pendant les phases qui affichent beaucoup d'effets à l'écran), certaines textures sont clairement dégueulasses, la distance d'affichages est pauvre (ce qui explique qu'il n'y a que très peu d'environnement dégagé), et quelques ombres sont ultras-pixellisé... Mais bordel, je suis sur une console avec une architecture de 2006 ! Ce n’est pas rien (ce qui remet en cause l’incapacité des développeurs a optimiser comme il faut leur jeu, mais c'est un autre débat ça), surtout que les défauts, je les ai clairement cherchés, pour ne pas dire que le moteur est parfait. Bref, c'est actuellement le plus beau jeu de la PS3, le plus beau jeu de la génération actuelle de console et je n'ose pas m'imaginer un seul instant si ce dernier avait été fait sur PC ... Ah, trop tard, je bave déjà.


La balade à cheval est l'un des moment les plus magnifique de The Last of Us.
Vous l'aurez sans doute capté, mais The Last of Us est actuellement, pour moi, LE jeu que la PS3 se devait d'avoir. C'est aussi LE jeu que cette génération de console devait sortir pour partir sur une bonne note, c'est aussi l'un de mes coups de cœur de ces 5 dernières années. C'est beau, c'est frais, c'est émouvant, c'est poignant, c'est impressionnant et surtout, c'est presque parfait (si ce jeu avait était parfait, cet article n'existerais pas, enfin, j'aurais juste dit "Il est parfait. Merci, aurevoir"). En fait, The last of Us est l'essence même des jeux que l'ont faisait dans le temps, c'est a dire un jeu qui te permet, une fois fini, de te sentir concerné par la fin du jeu, tu ne peux qu'être dans le même état d'esprit que le héros pendant cette fin. Et il faut savoir que je n'ai pas ressenti ceci depuis Final Fantasy 9 (juste pour vous donner un ordre d'idée). Bref, The Last of Us, à acheter impérativement. Et si vous n'avez pas de PS3, vous savez quoi demander pour votre anniversaire/réussite du BAC/Noël ou je ne sais quoi d'autre. Démerdez-vous !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire